Militante des droits humains, opposante au régime de Bachar al-Assad, Samira al-Khalil a activement participé au soulèvement démocratique de 2011. Son engagement de longue date pour la justice et la liberté lui avait déjà valu un long séjour en prison, de 1987 à 1991, du temps de Hafez al-Assad, le père de l’actuel tyran. Elle travaillait au Centre de documentation des violations en Syrie et avait créé avec Razan Zeitouneh deux lieux d’accueil pour les femmes dans la ville de Douma, située dans la zone rebelle, puis assiégée, de la Ghouta orientale. Arrivée sur place en mai 2013, elle a été enlevée en décembre de la même année en même temps que son amie Razan et deux de leurs camarades. Depuis, les « quatre de Douma » ont disparu. Nul ne sait dans quelles conditions – hormis leurs ravisseurs.