Depuis la parution de L’Encontre en 1975, Michèle Causse a construit une œuvre polyphonique: fictions, essais théoriques, poésie, théâtre, collaboration à diverses revues. Son écriture naît de l’affrontement avec cette langue qu’elle nomme «androlecte», indice de la domination d’Un seul qui fait universel et s’avance sous le masque du neutre. La langue qu’elle invente dégenre les injonctions identitaires et annonce l’obsolescence des pronoms IL et ELLE. : acte politique d’une lesbienne radicale, tâche épistémique et éthique qu’elle poursuivra jusqu’à sa mort, choisie en 2010.