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Christiane Rochefort

En 1958, Christiane Rochefort obtient un succès retentissant avec Le repos du guerrier, premier roman audacieux porté peu après à l’écran, qui met en scène une jeune femme bourgeoise en rupture avec son milieu. En rébellion contre toutes formes d’abus de pouvoir, y compris celui du langage, elle les pourfend dans son œuvre avec acuité et insolence. Qu’ils traitent d’aliénation sociale – Les petits enfants du siècle (1961), Les stances à Sophie (1963), Encore heureux qu’on va vers l’été (1975), Les enfants d’abord (essai, 1976) – ou d’aliénation sexuelle – Printemps au parking (1969), Quand tu vas chez les femmes (1982), La porte du fond (prix Médicis, 1988) – ses écrits toujours précurseurs balaient les conventions d’une société hypocrite. Dans toute son œuvre, Christiane Rochefort recrée la langue — en particulier dans Une rose pour Morrison (1966) et Archaos (1972), elle bouscule le genre autobiographique avec Ma vie revue et corrigée par l’auteur (1978) et explore dans C’est bizarre l’écriture (1970) «ce qui se trame entre l’écrivain et son papier». Ses recueils Le Monde est comme deux chevaux (1984), Adieu Andromède et Conversations sans paroles (1997) sont des poèmes en prose où se déclinent humour, révolte et lucidité.