Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin !

Depuis sa publication, en 2014, ce petit livre a largement contribué à légitimer les efforts visant à rendre la langue française plus souple, plus inclusive, plus égalitaire. Les puristes qui s’alarment de ces avancées, ont perdu du terrain. Leurs digues se fissurent, leurs cris d’effroi les ridiculisent (qui faut-il être pour entendre « vaine » dans écrivaine et pas « vain » dans écrivain ?), leurs « il faut dire » et « cela ne se dit pas » ne font plus autorité.

Simple et accessible, empreint d’humour, l’ouvrage démontre que la masculinisation de la langue française fut une entreprise de longue haleine, qui dès sa mise en place, au xviie siècle, a suscité de vives résistances. Il expose la misogynie cultivée des siècles durant dans les chasses gardées de l’entre-soi masculin – cercles de lettrés, hauts lieux du pouvoir politique, institutions chargées de veiller sur les arts et les lettres.

Il faut beaucoup de mauvaise foi pour oser réfuter ses arguments, largement fondés sur des exemples historiques, et pourtant sa parution a attisé les polémiques autour du langage non sexiste. Vendu à des milliers d’exemplaires, il est aujourd’hui présenté avec une préface de Diane Lamoureux, autrice et chercheuse québécoise dont l’éclairage ramène à ses justes proportions cette querelle très franco-française.

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Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin !

Petite histoire des résistances de la langue française

Lire l’avant-propos

Le long effort des grammairiens et des académiciens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique.

« Le genre masculin ne sera plus regardé, même dans la grammaire, comme le genre le plus noble, attendu que tous les genres, tous les sexes et tous les êtres doivent être et sont également nobles. »

Requête des dames à l’Assemblée nationale, article 3 du Projet de décret adressé à la Législative, 1792.

La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au xviie siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du xixe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société.

Ce livre retrace l’histoire d’une entreprise à la misogynie affirmée ou honteuse, selon les époques. Riche en exemples et en citations il convie à un parcours plein de surprises où l’on en apprend de belles sur la « virilisation » des noms de métier, sur les usages qui prévalaient en matière d’accords, sur l’utilisation des pronoms ou sur les opérations « transgenre » subies par certains mots.

La nouvelle édition explore les pistes que le livre a ouvertes en 2014 en relançant la réflexion sur le langage sexiste (écriture inclusive, règle de proximité, formules épicènes, nouveaux pronoms…).

Nouvelle édition augmentée

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Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin !

Cette édition du livre n’est plus en vente. Nous vous invitons à consulter la nouvelle édition : https://www.editions-ixe.fr/catalogue/non-le-masculin-ne-lemporte-pas-sur-le-feminin-ned/

Petite histoire des résistances de la langue française

Lire l’avant-propos

Le long effort des grammairiens et des académiciens pour masculiniser le français a suscité de vives résistances chez celles et ceux qui, longtemps, ont parlé et écrit cette langue sans appliquer des règles contraires à sa logique.

« Le genre masculin ne sera plus regardé, même dans la grammaire, comme le genre le plus noble, attendu que tous les genres, tous les sexes et tous les êtres doivent être et sont également nobles. »

Requête des dames à l’Assemblée nationale, article 3 du Projet de décret adressé à la Législative, 1792.

La domination du genre masculin sur le genre féminin initiée au xviie siècle ne s’est en effet imposée qu’à la fin du xixe avec l’instruction obligatoire. Depuis, des générations d’écolières et d’écoliers répètent inlassablement que « le masculin l’emporte sur le féminin », se préparant ainsi à occuper des places différentes et hiérarchisées dans la société.

Ce livre retrace l’histoire d’une entreprise à la misogynie affirmée ou honteuse, selon les époques. Riche en exemples et en citations il convie à un parcours plein de surprises où l’on en apprend de belles sur la « virilisation » des noms de métier, sur les usages qui prévalaient en matière d’accords, sur l’utilisation des pronoms ou sur les opérations « transgenre » subies par certains mots.

La nouvelle édition explore les pistes que le livre a ouvertes en 2014 en relançant la réflexion sur le langage sexiste (écriture inclusive, règle de proximité, formules épicènes, nouveaux pronoms…).

Nouvelle édition augmentée

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Le langage inclusif : pourquoi, comment

Lire l’introduction

La violente polémique surgie en France à l’automne 2017 autour de « l’écriture inclusive » a conduit Éliane Viennot à élargir la question au « langage inclusif ». L’autrice de Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! expose dans ce petit guide les bonnes raisons de débarrasser la langue des normes et des règles masculinistes pour dire et écrire un monde où chacun·e aurait sa place, à égalité. Les outils qui le permettent existent: il suffit de les appliquer pour redécouvrir, en toute simplicité, les logiques du français, avec l’inventivité que permet aussi sa souplesse.

« On ne nait pas femme, on la devient. » Telle est la phrase que Simone de Beauvoir aurait écrite si, fille de l’école, elle n’avait assimilé les règles concoctées depuis le XVIIe siècle pour donner au « genre le plus noble » la place qu’il occupe aujourd’hui dans la langue française.

Contestée dès l’origine, longtemps négligée, finalement imposée par des institutions puissantes, cette entreprise a commencé d’être démantelée dans les pays francophones depuis une quarantaine d’années. D’une controverse à l’autre – et elles sont particulièrement vives en France – la démasculinisation du français a déjà fait des progrès notables, avec l’abandon progressif des noms masculins appliqués aux femmes occupant des fonctions prestigieuses.

Ce travail se poursuit désormais plus largement avec le langage inclusif, qui intègre des exigences propres au temps présent : celles de pays résolument décidés à réaliser l’égalité entre tous les êtres humains. Ce guide donne à la fois les bonnes raisons que nous avons d’approfondir cet effort, et les moyens simples qui sont à notre portée pour le soutenir.

Postface par Raphaël Haddad et Chloé Sebbagh

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Leslie

Dans cet ouvrage, Éliane Viennot propose donc de repenser l’inscription des rapports de domination dans la langue à la lumière de son histoire. Elle offre ainsi un fabuleux outil pour qui voudrait se défaire des logiques masculinistes qui structurent le champ linguistique puisqu’il ne faut pas oublier que façonnant la pensée, la langue a le pouvoir de perpétuer les discriminations.

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En finir avec l’homme

« Homme. – Animal raisonnable. En ce sens, il comprend toute l’espèce humaine, et se dit de tous les deux sexes » (Dictionnaire de l’Académie, 1re édition, 1694).

Depuis quand, pourquoi, par quel détour le mot « homme » en est-il venu à désigner le genre humain tout entier ? Et comment se fait-il que tant de francophones ne songent pas à questionner cet usage totalisant ?

Au fil d’une passionnante enquête, Éliane Viennot revient sur l’étymologie du terme, sur son sens premier et son sens sublimé par la grâce d’institutions puissantes, sur les contradictions et les confusions que cela n’a pas manqué de provoquer. Ce livre est l’histoire d’un abus de langage qui a hissé le mâle de l’espèce au rang de représentant absolu de l’humanité.

Au pays de l’Homme de Cro-Magnon, du Musée de l’Homme, des Maisons des Sciences de l’Homme, des Droits de l’Homme, etc., cette histoire relève d’une exception française qui sent fort l’imposture masculiniste. Il est temps que le bonhomme regagne son lit – sémantiquement parlant – et laisse place aux autres individus du genre Homo : tous les humains, hommes compris.

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