Le langage inclusif : pourquoi, comment

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La violente polémique surgie en France à l’automne 2017 autour de « l’écriture inclusive » a conduit Éliane Viennot à élargir la question au « langage inclusif ». L’autrice de Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! expose dans ce petit guide les bonnes raisons de débarrasser la langue des normes et des règles masculinistes pour dire et écrire un monde où chacun·e aurait sa place, à égalité. Les outils qui le permettent existent: il suffit de les appliquer pour redécouvrir, en toute simplicité, les logiques du français, avec l’inventivité que permet aussi sa souplesse.

« On ne nait pas femme, on la devient. » Telle est la phrase que Simone de Beauvoir aurait écrite si, fille de l’école, elle n’avait assimilé les règles concoctées depuis le XVIIe siècle pour donner au « genre le plus noble » la place qu’il occupe aujourd’hui dans la langue française.

Contestée dès l’origine, longtemps négligée, finalement imposée par des institutions puissantes, cette entreprise a commencé d’être démantelée dans les pays francophones depuis une quarantaine d’années. D’une controverse à l’autre – et elles sont particulièrement vives en France – la démasculinisation du français a déjà fait des progrès notables, avec l’abandon progressif des noms masculins appliqués aux femmes occupant des fonctions prestigieuses.

Ce travail se poursuit désormais plus largement avec le langage inclusif, qui intègre des exigences propres au temps présent : celles de pays résolument décidés à réaliser l’égalité entre tous les êtres humains. Ce guide donne à la fois les bonnes raisons que nous avons d’approfondir cet effort, et les moyens simples qui sont à notre portée pour le soutenir.

Postface par Raphaël Haddad et Chloé Sebbagh

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À propos de l'autrice

Militante féministe depuis les années 1970, Éliane Viennot s’est notamment investie dans les campagnes pour le droit à l’avortement, pour la parité et pour l’institutionnalisation des études féministes. Professeure de littérature française à l’Université de Saint-Étienne, spécialiste de Marguerite de Valois, elle s’intéresse plus largement aux relations de pouvoir entre les sexes et à leur traitement historiographique.

Caractéristiques

Poids 120 g
Dimensions 14 × 18 cm
Pages

144

Paru le

13 septembre 2018

ISBN

979-1090062504

Revue de presse

PaulinePauline, sur Simonæ

Connaissiez-vous les termes libraresse, commissaresse, bourrelle, colonelle ou encore heaulmière ? Non, et c’est bien normal : l’histoire (et les hommes qui la font) a pris soin de supprimer toute trace de leur existence au fil des siècles. Éliane Viennot, professeuse de littérature française et militante féministe, s’emploie dans ses travaux à remettre au goût du jour les formes non sexistes qui ont disparu de la langue française, démontant au passage toutes nos idées reçues sur le langage non sexiste. Avec Le Langage inclusif, pourquoi, comment, elle remonte plusieurs décennies en arrière pour nous prouver que non, démasculiniser la langue ne revient pas à la déformer, ni même nier son histoire. Bien au contraire.

Kate Entringer

Juge a eu un féminin. Si, si, jugesse a bel et bien existé. Tout comme mairesse, notaresse, commissaresse ou libraresse. C’est joli libraresse, ça fait penser à papesse… Moissonneuse, avant d’être le nom d’une machine, était un métier. Tout comme balayeuse, faneuse. Transformer des noms de métiers en machines, cela n’a gêné personne… Pas un homme en tout cas. Ah, ils ne sont pas si cruels quand même, ils ont laissé du féminin, mais comme synonyme de “femme de”. Alors que Madame l’Ambassadrice, avant d’être la parfaite maîtresse de maison diplomatique, était envoyée en ambassade.
Siné-Madame, avril 2019

Cécile Exbrayat

“Aussi étrange que cela puisse paraître, il a été naturel de dire peintresse, mairesse et même médecine pour désigner une doctoresse. Une ambassadrice était une femme envoyée en ambassade et non la femme de l’ambassadeur. On se passait très bien du ‘il’ en disant ‘Ça pleut’ et ‘Faut partir’! Et on
accordait « à l’oreille », ce qui faisait encore dire à l’Athalie de Racine : ‘Armez-vous d’un courage et d’une foi nouvelle’ malgré les tentatives de l’Académie
royale de renforcer la domination du ‘genre le plus noble’.”

Joëlle

Écoutez la lecture enthousiaste de Joëlle à propos de « Le langage inclusif : pourquoi, comment ? »… Lire plus « Joëlle »

Laure Murat

“Imaginez un petit livre vif, qui dissèque avec autant de clarté et de concision que d’élégance, à la manière d’un polar, le grand roman de la langue française dans son rapport au genre – pas au genre policier, mais au genre masculin et féminin. Le résultat de ce ‘petit précis historique et pratique’ est si… Lire plus « Laure Murat »

Mithrowen

Complexe, laide, inutile, destructrice du patrimoine francophone, lubie de féminazies, l’écriture inclusive est accusée de tous les maux. Le problème, c’est que ces reproches ne tiennent pas compte de l’histoire et de la construction de la langue française. C’est ce que démontre Éliane Viennot à travers son petit précis historique et pratique de langage inclusif. La… Lire plus « Mithrowen »

L’ourse bibliophile

Comme les deux premiers, c’est un livre passionnant qui se lit avec délices tant il est bien écrit.

Babelio

Les lectrices et lecteurs de Babelio ont lu et commenté cet ouvrage. Retrouvez leurs avis en cliquant sur cette image

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