En finir avec l’homme

« Homme. – Animal raisonnable. En ce sens, il comprend toute l’espèce humaine, et se dit de tous les deux sexes » (Dictionnaire de l’Académie, 1re édition, 1694).

Depuis quand, pourquoi, par quel détour le mot « homme » en est-il venu à désigner le genre humain tout entier ? Et comment se fait-il que tant de francophones ne songent pas à questionner cet usage totalisant ?

Au fil d’une passionnante enquête, Éliane Viennot revient sur l’étymologie du terme, sur son sens premier et son sens sublimé par la grâce d’institutions puissantes, sur les contradictions et les confusions que cela n’a pas manqué de provoquer. Ce livre est l’histoire d’un abus de langage qui a hissé le mâle de l’espèce au rang de représentant absolu de l’humanité.

Au pays de l’Homme de Cro-Magnon, du Musée de l’Homme, des Maisons des Sciences de l’Homme, des Droits de l’Homme, etc., cette histoire relève d’une exception française qui sent fort l’imposture masculiniste. Il est temps que le bonhomme regagne son lit – sémantiquement parlant – et laisse place aux autres individus du genre Homo : tous les humains, hommes compris.

6.50

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À propos de l'autrice

Professeuse émérite de littérature française de la Renaissance, membre honoraire de l’Institut universitaire de France, Éliane Viennot est l’autrice de nombreux ouvrages. Dont, aux Éditions iXe : État des lieux (2012), Non, le masculin de l’emporte pas sur le féminin (2014), Le langage inclusif : pourquoi, comment (2018) et La Querelle des femmes (2019).

Caractéristiques

Poids 70 g
Dimensions 10 × 13 cm
Paru le

10 septembre 2021

ISBN

979-10-90062-70-2

Pages

120

Revue de presse

Didier Epsztajn

Dans cet ouvrage érudit, mais écrit en langue commune, Éliane Viennot discute des croyances acquises, des adeptes de la domination masculine, d’histoire et d’étymologie de mots, du terme homme et de son impossibilité à désigner l’ensemble des êtres humains, de la langue latine et de la construction de la langue française, “Mais ce sont aussi, dans les groupes humains hautement organisés, les maitres de la parole publique qui interviennent sur la langue”, du changement linguistique à la fin du XIIe siècle.

Virginie Ballet

Dans son dernier ouvrage, l’historienne de la littérature Eliane Viennot questionne l’usage du mot «homme» pour désigner l’humanité, et remonte aux sources d’une «imposture» qui renforce à ses yeux un entre-soi masculin.

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