Le chantier littéraire
Dans Le chantier littéraire, livre longtemps resté inédit, Monique Wittig pense ce qui a toujours été au centre de sa pratique et de son engagement : le travail même de l’écrivain, le processus de fabrication qui à partir du matériau brut des mots transforme le corps solide, opaque, du langage en œuvre conçue, donc, comme une machine de guerre.
L’analyse à laquelle elle se livre rend à Nathalie Sarraute un hommage éclatant, tout en faisant une part importante à la nouvelle critique (les Formalistes russes, Jakobson, Todorov, Bakhtine, Genette) et au Nouveau Roman. Qui a lu La pensée straight reconnaîtra dans Le chantier littéraire les textes ailleurs intitulés « Le cheval de Troie », « A propos du contrat social » et « La marque du genre », mais sous une forme qui n’est ici pas tout à fait la même, et présentés dans un ordre qui place au premier plan la littérature et les enjeux, évidemment politiques, du langage.
Langage, dit encore Monique Wittig, qui est à la fois matériel et abstrait, telle la lumière à la double nature corpusculaire et ondulatoire. « Les mots sont bien, chacun d’entre eux, comme le Cheval de Troie s’il était une statue, des choses matérielles et en même temps ils ont un sens. Et c’est parce qu’ils ont un sens, c’est dans leur sens, qu’ils sont abstraits. »
Ce livre est vendu en librairie et, en ligne, sur les sites de libraires (hors Amazon) ainsi que sur celui des Presses universitaires de Lyon
À propos de l'autrice

Caractéristiques
| Poids | 260 g | 
|---|---|
| Dimensions | 14 × 18 cm | 
| Pages | 227 | 
| Paru le | 16 décembre 2010 | 
| ISBN | 978-2729708337 | 
Revue de presse
Cathy Bernheim
Avec sa clarté de langage habituelle, Wittig se penche sur la double question des rapports de l’écrivain à l’histoire littéraire et à l’histoire tout court.










