Femmes et esclaves. L’expérience brésilienne. 1850-1888

Lire la préface par Arlette Gautier et Mariana Oliveira De Campos

Les femmes noires sont des “choses”, des “faitouts” plus encore que des bonnes à tout faire, des objets qui s’achètent et se vendent en raison de leur statut d’esclaves. Mais parce qu’elles sont femmes, en sus d’être esclaves elles sont aussi objets sexuels, nourrices, punching-balls de leurs chères maîtresses. »

Avec Femmes et esclaves, Sonia Giacomini traite d’un thème rarement abordé dans la littérature sur l’esclavage, la condition des femmes esclaves. Elle y examine les tensions inhérentes à leurs rôles sociaux et s’attelle à déconstruire les mythes entretenus par l’historiographie nationale sur la mansuétude propre à l’esclavage brésilien. Elle donne aussi à voir certaines des racines historiques de la situation actuelle des femmes au Brésil, en particulier des femmes noires appartenant aux classes pauvres.

« Femmes et esclaves, écrivent les préfacières, est un ouvrage pionnier dans le combat contre la vision mensongère d’un esclavage débonnaire et clément, propice à un métissage harmonieux et à l’intégration des femmes noires. En inscrivant la dialectique du genre, de la race et de la classe dans l’histoire du Brésil, il met en lumière la participation des femmes esclaves aux processus de libération. »

Le Brésil fut l’un des plus grands pays esclavagistes. Près de six millions Africains, soit plus de 45% du total des esclaves transportés d’Afrique vers les Amériques, ont été «importés» au Brésil. Aujourd’hui, c’est aussi le pays qui produit le plus de recherches sur l’esclavage.

Traduit du portugais (Brésil) par Clara Domingues avec le soutien du Centre national du livre

15.00

Catégorie :

À propos de l'autrice

Sonia Maria Giacomini est anthropologue. Elle enseigne dans le département des sciences sociales de l’Université pontificale de Rio de Janeiro et dirige le Centre interdisciplinaire de réflexion et de mémoire sur les Afro-descendants. Ses recherches portent sur les questions de genre et les questions raciales dans la société brésilienne.

Caractéristiques

Poids 160 g
Dimensions 14 × 18 cm
Pages

160

Paru en

avril 2016

ISBN

979-1090062320

Revue de presse

Des livres et les mots

Ce livre permet de mieux comprendre la situation particulière des femmes esclaves au Brésil à cette époque, et potentiellement de mieux comprendre l’évolution de la condition des femmes et des personnes racisées depuis l’abolition de l’esclavage.

Eugénie Forno

« Femmes et esclaves, l’expérience brésilienne 1850-1888 » est un outil indispensable à la réflexion sur le système esclavagiste et les rapports sociaux de sexe et de classe. Il permet de lutter contre l’oubli de ce lourd héritage historique en s’intéressant au pays qui a vécu le plus longtemps sous l’esclavage.

Didier Epsztajn

Un ouvrage important contre les mythes de l’esclavage débonnaire ou clément, la passivité inventée des esclaves et une porte ouverte pour des recherches approfondies sur l’imbrication des dominations subies par les femmes, ici les femmes-esclaves.

L’ourse bibliophile

Outre le fait qu’il se lit sans difficulté, cet essai qui croise les questions de classe, de race et genre est passionnant. J’ai déjà lu des choses sur l’esclavage en général (mais rien sur la société esclavagiste brésilienne), mais aucun qui n’abordait spécifiquement le sort des femmes.

Babelio

Les lectrices et lecteurs de Babelio ont lu et commenté cet ouvrage. Retrouvez leurs avis en cliquant sur cette image

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